La rentrée solennelle du Tour
La rentrée du Tour en ville fait l'objet de soins particuliers à la fin du 19e siècle. Confréries bourgeoises et statues de saints avec leurs bannières étincelantes d'or et de soie, viennent magnifier le retour des châsses. Y participent également des groupes d'enfants et de jeunes filles aux costumes frais et variés (dus au zèle des dévouées Sours de la Providence). Ces groupes donnent vie à des sujets religieux, tel celui qui représente Notre-Dame des Anges.

Battements de tambours, sonneries de clairons et fanfares couvrent le tout.

Les statues de saints accompagnent du reste le départ du Tour, jusqu'en haut du faubourg d'Enghien d'où elles en attendent le retour. Leur succession en est connue en 1885 grâce à l'hebdomadaire " L'Impartial " :
1. St Pierre,
2. St Antoine,
3. St Crépin,
4. St Eloi,
5. St Hubert,
6. St Christophe,
7. St Donat,
8. St Roch,
9. St Jean-Baptiste,
10. La sainte Famille,
11. St Prospère,
12. St Sébastien,
13. St Antoine de Padoue,
14. Ste Anne,
15. Ste Barbe,
16. Ste Céline,
17. Ste Ursule,
18. Notre-Dame des Sept Douleurs.

L'agencement général de la rentrée en ville se structure en deux parties : l'une, religieuse, est ouverte par la statue de saint Pierre et fermée par la grande châsse de saint Vincent; l'autre, civile, est introduite par l'Homme de fer -un personnage issu des traditions médiévales- et elle est clôturée par l'escorte militaire, laquelle " achève la queue de la colonne ". Relevons pour la petite histoire que, le 29 mai 1882, l'ancien Homme de fer, qui fut de service pendant plus de 25 ans mais est maintenant très âgé, suit en cabriolet.
  
Ligne du temps
Les premiers essais de figuration historique
La rentrée solennelle du Tour
Les premiers groupes historiques
En 1899 et les années suivantes
L'actuelle procession historique, axée sur la vie de saint Vincent
Restituer l'exemple de la vie de saint Vincent
L'éclosion d'une "procession historique"
Le mélodrame religieux "Vincentius" et son apport à la procession historique
En déplacement
Un nouveau curé-doyen
La procession historique continue à s'étoffer
Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
L'après-guerre
Le haut de gamme
Un film
Une année mémorable
Un carillon mobile
1977 : treizième centenaire de la mort de saint Vincent et fusion de communes
Une longue fidélité
De fréquentes participations à d'autres processions
L'accueil de la "Sint-Landricus Schuttersgilde"
Aujourd'hui... et demain
   
La politique, celle des petites rivalités, ne peut s'empêcher d'infiltrer la manifestation. Ainsi, pour s'en tenir à cette année 1882, constate-t-on que la garde d'honneur de la nouvelle majorité communale -les "Indépendants ", de tendance catholique- porte le costume dit "des patriotes" (habit vert à brandebourgs, chapeau tricorne et épée) et que celle des trois libéraux récemment élus est formée des zouaves. "Comme la politique, notre procession a deux camps", écrit la libérale "Annonce de Soignies " (7, le dimanche 4 juin 1882)

Le nouvel apparat éclipse bientôt les "saudarts". Leurs sentiments de vénération connaissent, il est vrai, quelque fléchissement et leur cote s'en ressent auprès des autorités religieuses; de surcroît, les subsides que leur accordait l'administration communale et qui leur permettaient d'arroser les festivités, vont s'amenuisant .

Je ne saurais enfin passer sous silence une particularité de l'année 1895. Un orage éclate vers 10 heures et une pluie torrentielle s'abat trois heures durant sur la ville, empêchant la rentrée de la procession. Celle-ci est reportée au mardi.
   
 
Les premiers groupes historiques
  
 
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