Les premiers groupes historiques
Le souci de l'approche historique proprement dite prend forme, lui aussi, vers la fin du XIXe siècle. La figure du "père" de la cité ne lui est pas étrangère -faut-il s'en étonner ?- mais elle ne conditionne pas encore l'ensemble. Elle se profile simplement parmi l'abondante participation de statues et les groupes bigarrés qui les entourent.

Certes, un déploiement historique a déjà été mené à bien à l'occasion du douzième centenaire de la mort de saint Vincent, en 1877, et il comprenait notamment des groupes rappelant les différentes phases de la vie de saint Vincent. Toutefois, la manifestation, rehaussée de nombreuses châsses extérieures, était organisée dans le cadre de la fête patronale, en l'occurrence le dimanche 15 juillet.

Pour ce qui est du lundi de Pentecôte, sans doute convient-il d'accorder quelque attention à l'année 1887, puisqu'un détachement de 25 cuirassiers (cuirasses en acier poli) simulant les guerriers de Madelgaire, émerveille le public et la presse le lundi 30 mai. Tous ont fréquenté l'école d'équitation d'Ypres.

Au demeurant, des affiches annonçant les festivités ont été expédiées vers toutes les communes des environs et dans un grand nombre de paroisses flamandes. D'autre part, les habits des dragons sont remis à neuf. Saluons enfin la naissance d'une nouvelle société de fanfares, la " Sainte-Cécile ".

Forte d'une trentaine de jeunes gens, que dirige un jeune élève du Conservatoire, Jules Anthoine, et présidée par Vincent Riche, sacristain de la collégiale, cette "société de Sainte-Cécile" a fait bénir son drapeau la veille, après la messe de 11 heures. Elle rejoint, par un temps superbe, deux autres corps de musique : Gauthier les Rouges -ou "les Fondateurs"- (tendance catholique; président : Laurent Motquin, âgé de 74 ans) et Gauthier les Blancs (tendance libérale), provenant du démembrement de l'ancienne fanfare Gauthier.

En cette année 1887 où est évalué à 15.000 le nombre des personnes se trouvant réunies entre 11 heures et midi sur la grand-place, dans le faubourg d'Enghien et dans la rue d'Enghien (aujourd'hui rue Léon Hachez), on se plaît à donner la parole aux "vieilles gens nés du commencement du siècle". A cette époque, "bourgeois et prolétaires étaient pénétrés que, dans l'intérêt de la ville, cette solennité ne pouvait être trop imposante pour attirer le plus de curieux dans nos murs "; "des fantassins portaient l'habit bleu à boutons jaunes, le pantalon blanc, ils étaient chaussés de souliers à boucles, avaient pour écharpe un ruban vert et blanc, la coiffure était le claque surmonté d'un plumet blanc "; " ce corps de volontaires se voyait allouer par l'administration communale 80 livres et un baril de poudre ".

  
Ligne du temps
Les premiers essais de figuration historique
La rentrée solennelle du Tour
Les premiers groupes historiques
En 1899 et les années suivantes
L'actuelle procession historique, axée sur la vie de saint Vincent
Restituer l'exemple de la vie de saint Vincent
L'éclosion d'une "procession historique"
Le mélodrame religieux "Vincentius" et son apport à la procession historique
En déplacement
Un nouveau curé-doyen
La procession historique continue à s'étoffer
Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
L'après-guerre
Le haut de gamme
Un film
Une année mémorable
Un carillon mobile
1977 : treizième centenaire de la mort de saint Vincent et fusion de communes
Une longue fidélité
De fréquentes participations à d'autres processions
L'accueil de la "Sint-Landricus Schuttersgilde"
Aujourd'hui... et demain
   
   
La rentrée solennelle du Tour
En 1899 et les années uivantes
  
 
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