Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
L'année 1935 voit, outre l'augmentation du nombre de dames amazones, le lancement d'un majestueux groupe à cheval figurant l'hommage de différents souverains à saint Vincent. Il s'agit de princes et princesses bienfaiteurs de la collégiale. Marguerite de Constantinople ouvre, chronologiquement, la marche; elle a assisté en 1250 à la déposition du chef (tête) de saint Vincent dans un reliquaire qu'elle a offert à cette intention, comme elle le fit d'ailleurs la même année pour le chef de sainte Waudru (ce qui lui vaut de figurer avec ses dames d'honneur dans la procession du Car d'or). La suivent, Charles le Téméraire, Philippe le Beau, Maximilien d'Autriche et l'archiduc Philippe, qui réapparaît ainsi après 35 ans. Ils suivent immédiatement le "char de l'Apparition" qui clôt, comme de nos jours, le tableau "Saint Vincent à Soignies".

Autre heureuse innovation le lundi 10 juin 1935 : à Hautmont, un nouveau chour du Peuple alterne avec la psalmodie des moines.

Ce même lundi est également marqué par l'accueil triomphal d'une insigne relique de sainte Madelberte, dont les restes reposent à la cathédrale de Liège (La châsse destinée à accueillir cette relique -et que les sonégiens connaissent bien- est l'ouvre des frères Devroye, orfèvres à Bruxelles). Vers 10h30, une cinquantaine de cavaliers se rend à Horrues, où la nouvelle châsse est déposée depuis le samedi précédent; ils en reviennent à midi, précédant le char utilisé pour le transport de la relique jusqu'au point de formation de la procession. Elle prend alors place à la suite du Chef de saint Vincent, devant la "schola" des petits choraux.

Sur la grand-place, avant la rentrée à la collégiale, les voix claires et pures de 500 choristes font monter vers le ciel tout bleu une cantate à sainte Madelberte.

Le Premier Ministre est dans nos murs. Il est vrai que Paul van Zeeland, qui se trouve à la tête du gouvernement depuis la fin mars, reste profondément attaché à sa ville natale.

On pense aussitôt à l'année suivante. Appel est en effet lancé aux photographes amateurs dès juin 1935 en prévision de la publication d'un album artistique en héliogravure. Cette année, qui marquera le treizième centenaire du mariage de Vincent et Waudru, se prêtera à de nouvelles représentations de "Vincentius". L'année 1936 est effectivement fastueuse. Au niveau de la procession du lundi 1er juin, il convient de signaler non seulement la présence de la clique de l'école Saint-Luc, de Mons, mais encore l'enregistrement de la rentrée de la procession par l'I.N.R. (Institut national de radiodiffusion, dont la RTBF est l'héritière), qui assure un reportage le soir même à 19h30 au cours du journal parlé.
  
  
Ligne du temps
Les premiers essais de figuration historique
La rentrée solennelle du Tour
Les premiers groupes historiques
En 1899 et les années suivantes
L'actuelle procession historique, axée sur la vie de saint Vincent
Restituer l'exemple de la vie de saint Vincent
L'éclosion d'une "procession historique"
Le mélodrame religieux "Vincentius" et son apport à la procession historique
En déplacement
Un nouveau curé-doyen
La procession historique continue à s'étoffer
Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
L'après-guerre
Le haut de gamme
Un film
Une année mémorable
Un carillon mobile
1977 : treizième centenaire de la mort de saint Vincent et fusion de communes
Une longue fidélité
De fréquentes participations à d'autres processions
L'accueil de la "Sint-Landricus Schuttersgilde"
Aujourd'hui... et demain
   
Qu'on ne s'y trompe pas. Les fonds restent le nerf de la guerre ... Les collectes sont entreprises dès la fin de l'hiver, à partir du dimanche 28 février en 1937. Et l'appel à la générosité publique reste diversifié. Ainsi, Soignies accueille-t-elle "pour le cortège", le dimanche 2 mai de la même année, "Robert Borès et sa troupe de comédiens, chanteurs, musiciens, magiciens, équilibristes, caricaturistes, transformistes" et, les dimanches 22 mai 1938 et 14 mai 1939, la troupe du "Nouveau théâtre" de Bruxelles.

A l'abbaye bénédictine établie par saint Vincent, a succédé vers la première moitié du 10e siècle un chapitre de chanoines. La procession doit nécessairement s'en faire l'écho. Un char en est chargé à compter du lundi 17 mai 1937. Dès l'année suivante, une grève à la tannerie Van Cutsem prive les chars de leurs chevaux de trait; le Chapitre défile à pied et le char de l'Apparition ne sort pas.

"Rarement le cortège a été mieux ordonné", note le chanoine Scarmure dans le livre paroissial à la date du lundi 29 mai 1939. Pouvait-il savoir que Soignies venait de connaître sa dernière procession avant bien longtemps ?
   
La procession historique continue à s'étoffer
L'après-guerre
  
 
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