L'après-guerre
Le paysage s'était considérablement élargi au cours de deux décennies. En quelque sorte, l'essentiel des "ingrédients" était présent à la fin des années 30.

Mus par la liesse de la libération, les bonnes volontés s'emploient, en 1946, à relancer la mécanique et leur enthousiasme est garant de leur succès.

La physionomie générale de la procession se précise; en témoigne le programme mis en vente. L'introduction se résume à un premier groupe parmi huit; elle se limite à la gendarmerie, aux "grands drapeaux" de saint Vincent et de sainte Waudru, portés par deux cavaliers, à la croix et aux acolytes, à une clique de tambours et au chour des Anges -toujours bien présent- entourant les reliquaires de sainte Waudru et de sainte Madelberte; le défilé des statues n'y trouve plus sa place.

Le premier des cinq groupes historiques de la vie de saint Vincent se profile aussitôt. Ensuite, le septième groupe englobe l'hommage des souverains et le huitième est, comme auparavant, axé sur l'hommage de la génération actuelle.

Seule ombre au tableau le lundi 10 juin 1946, l'absence de la fanfare Sainte-Cécile. "Les circonstances de guerre ont interrompu son activité et les conjonctures d'après-guerre n'ont pas aidé à sa reconstitution", écrira son président, Etienne Van Cutsem, dans une lettre du 20 juin 1947 relative à la liquidation de cette société.

En revanche, une autre fanfare se forme, à l'initiative d'Emile Wauty et sous la direction d'Armand Rousseau, pour la procession de 1946. Son étiquette est "neutre" et elle rassemble une cinquantaine de "Dévoués"; tel sera d'ailleurs son nom de baptême. Le doyen d'âge en est Pierre Brison, bombardon, qui a joué durant 60 ans dans diverses sociétés musicales; âgé de 10 ans, il participa pour la première fois à la procession du lundi de Pentecôte au sein de la "fanfare des Orphelins ".

L'année 1947 se distingue sur le plan radiophonique. Radio-Hainaut, l'I.N.R. et... Radio-Lausanne sont de la partie. Et la presse écrite n'est pas en reste.

Quant à 1948, il voit se structurer un nouveau comité, dont le président est Armand Roland (auquel André Boisdequin a succédé depuis lors), les vice-présidents Vincent Gilmand et Madame veuve Gérard Gilmand, le secrétaire Edmond Delférière, le trésorier Henri Rorive et les autres membres, Mlles Oliphine Gilmand, Thérèse Roland et Marie-Thérèse Lengrand, et MM. Josse Bavay, Emile Delmoitiez, Jules Deroeck, Joachim
  
Ligne du temps
Les premiers essais de figuration historique
La rentrée solennelle du Tour
Les premiers groupes historiques
En 1899 et les années suivantes
L'actuelle procession historique, axée sur la vie de saint Vincent
Restituer l'exemple de la vie de saint Vincent
L'éclosion d'une "procession historique"
Le mélodrame religieux "Vincentius" et son apport à la procession historique
En déplacement
Un nouveau curé-doyen
La procession historique continue à s'étoffer
Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
L'après-guerre
Le haut de gamme
Un film
Une année mémorable
Un carillon mobile
1977 : treizième centenaire de la mort de saint Vincent et fusion de communes
Une longue fidélité
De fréquentes participations à d'autres processions
L'accueil de la "Sint-Landricus Schuttersgilde"
Aujourd'hui... et demain
   
Desmette, Raoul Dufour, Félicien Ferbus, Léon Gilmant, Julien Godeau, Hector Guérin, Louis Hazebroucq, Georges Huon, André Materne, Victor Michel, Marcel Robbe (ils seront rejoints bientôt par Marius Bert, Victor Roland, Louis Crohin, ainsi que, en octobre 1949, par Gérard Sauvage (qui remplacera Edmond Delférière comme secrétaire en 1953-54) et Joseph Dessaintes et, en mars 1950, par Emile Wauty et Paul Deroeck.

Ceci n'exclut nullement l'activité du clergé. Au cours de la réunion du 14 avril 1948, "le secrétaire demande à Messieurs les vicaires si la recherche des figurants reste dans leurs attributions; la réponse est affirmative".

Bénéficiant d'une diffusion sur la grand-place, la procession du lundi 17 mai est particulièrement relevée au niveau des chars; le premier illustre le "sacrifice à Isis, déesse des ibériens", le deuxième, ressorti en 1947, rappelle l'inspiration qu'a saint Vincent de fonder Soignies ("char de l'Apparition") et le troisième, orné d'anciennes boiseries provenant de la collégiale, s'ouvre au Chapitre.

Le char de l'Apparition comporte une nouvelle peinture de la collégiale, due à Albert Brichart. Un "vitrail", peint en fait sur bois, et représentant saint Vincent, viendra d'autre part compléter le char du Chapitre; il est signé par Jean Baleine en 1952.
   
Les souverains ayant rendu hommage à saint Vincent
Le haut de gamme
  
 
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