On
atteint de cette manière le site autrefois
occupé par la porte d'Enghien, juste à
l'endroit où la rue Léon Hachez débouche
sur l'actuel boulevard de contournement.
Cette porte, très étroite, a été
démolie au début du 19e siècle.
Elle interrompait, comme les trois autres portes de
la ville, les levées de terre qui constituèrent
à partir de 1365 l'enceinte urbaine de Soignies.
Au-delà de la porte et des levées de
terre se creusait un fossé alimenté
par les eaux de la Senne et du Calais, petit affluent
de la rive gauche. Ce fossé s'élargissait
un peu et constituait une sorte d'étang dans
lequel, à la fin du 19e siècle encore,
on allait baigner les chevaux qui participaient au
Grand Tour. C'est en raison de l'existence de cet
étang, aujourd'hui complètement disparu,
que ce secteur de la ville est encore connu sous le
nom de "vivier". Au vivier s'est substituée
aujourd'hui (depuis 1936) une route importante (boulevard
Roosevelt, prolongé en 1963 par le boulevard
Kennedy, tronçons de la Grand-Route menant
de Mons à Bruxelles).
A la fin du 19e siècle, le rempart Sainte-Barbe
(ancien terrain d'exercice des arquebusiers, de là
son nom), entre porte de Neufvilles et porte du Neufbourg,
servit d'assiette pour l'installation de la nouvelle
voie de chemin de fer vicinal destinée à
joindre Horrues. Arrivé au vivier, celui--ci
escaladait tout le faubourg d'Enghien et se dirigeait
ensuite vers Horrues et le "Noir-Jambon".
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