L'ancien
couvent des Carmes, à l'angle de la rue des
Trois Planches et de la chaussée du Roeulx,
abrite actuellement une école d'enseignement
spécial.
Il faut remonter à l'année 1886 pour
trouver les premières traces de l'installation
d'une communauté de Carmes à Soignies.
Leur objectif initial était de créer
dans cette localité une école (ou juvénat)
destinée à accueillir et à former
des jeunes attirés par la vocation carmélite.
La première ébauche de la communauté
sonégienne s'installa au "Cul du Sac",
dans le centre de la ville. Après quatre années,
les carmes se portèrent acquéreurs d'une
ferme située à l'entrée de la
chaussée du Roeulx. Il s'agissait de la ferme
Segard, construite quelques années auparavant.
Dans un premier temps, la chapelle de la communauté
fut installée dans la grange.
En 1899, l'ensemble connut une réorientation
décisive. On envisagea à ce moment de
substituer à la grange un assez vaste sanctuaire
destiné à l'usage spécifique
de la population ouvrière des "Carrières".
A cette époque, en effet, ce "quartier"
prenait de jour en jour davantage d'extension et voyait
sa population se gonfler dans des proportions jamais
atteintes jusque là. Ce fut d'ailleurs le moment
où les carrières de l'ensemble du bassin
de Soignies employèrent leur maximum de personnel.
On posa la première pierre de la chapelle le
8 mars 1899. L'édifice, dédié
à saint Joseph, fut consacré le 28 août
1900. Les travaux avaient donc été menés
avec une grande rapidité. Dès 1902,
le sanctuaire devenait un lieu de pèlerinage
à saint Joseph. La construction du couvent
proprement dit fut entamée en 1903 mais l'entreprise
ne fit pas disparaître tous les bâtiments
ayant originellement appartenu à la ferme Segard.
L'ancien corps de logis, portant d'ailleurs millésime,
se voit encore en façade.
La chapelle ne fut pas longtemps le lieu principal
du culte pour la paroisse des Carrières. C'est
dès 1904, en effet, que l'on entreprend la
construction de l'église de l'immaculée-Conception.
L'église conventuelle de la chaussée
du Roeulx continua cependant à servir de halte
le long du chemin du Tour et ce jusqu'au moment où
les pères carmes quittèrent les bâtiments
à la fin des années soixante.
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