Au-delà
de la chapelle Ferbus, le Tour se précipite
vers sa fin.
Il n'y aura plus de halte et il ne faut plus perdre
de temps si l'on veut que tout soit en ordre et prêt
pour la procession.
On prend les derniers relais parmi les porteurs des
châsses.
Les pieds font un peu mal et, si le soleil se met
de la partie, il pourrait bien commencer à
faire chaud.
On rejoint ainsi le "haut" de la chaussée
d'Enghien où des tréteaux attendent
les châsses.
Et c'est un peu comme si la foule des pèlerins
"relivrait" les reliques aux autorités
ecclésiatiques.
Au milieu du 17e siècle, c'était en
effet le moment de "restituer" la relique
au chapitre. Cette phase finale est décrite
de la manière suivante par le chanoine LE FORT
: "
continuant le circuit tout alentour
de la Ville, jusques à ce que l'on vient au
lieu dit Jonckoire. La vis à vis de la Cense
Del-bail, les Cambronistes relivrent le Chef par inventaire,
lequel se reprend par les deux plus jeunes Chanoines
avant-dits revestus, comme dit est, avec le Thresorier.
Et la Procession recommence à marcher en corps
avec les mémes soiemnitez et ceremonies, rentrant
par la porte, dont elle en estoit sortie".
Aujourd'hui comme autrefois, la procession proprement
dite (rentrée solennelle des reliques en ville
et vers la collégiale) se distingue et se sépare
du Tour.
Les pèlerins n'en font plus partie.
Seuls les porteurs habituels des châsses poursuivront
leur périple.
Sous l'ancien régime, les pèlerins se
trouvaient "cantonnés" à partir
d'ici dans un rôle d'accompagnateurs à
l'égard du clergé.
A 10h30, au matin du lundi de la Pentecôte,
nombreux sont ceux qui peuvent se répéter:
"on a fait le Grand Tour".
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