Moulin et chemin de Neufvilles
On accède de cette manière à l'actuelle rue du Champ du Moulin. Ce toponyme rappelle l'existence à cet endroit d'un moulin à vent établi dès le 13e siècle à l'initiative du chapitre Saint-Vincent. Les moulins à vent étaient alors d'introduction récente dans nos régions. Les chanoines, qui disposaient sans doute déjà à ce moment de leur moulin à eau de la place Verte ainsi que du moulin du Mouliniau, voire d'un tordoir à huile sur le site de la Caffenière, virent sans doute dans l'idée de construire un moulin à vent le moyen de pallier aux inévitables périodes de "maigre" de la Senne et de ses affluents. Le moulin à vent peut tourner même si la pluie se fait attendre longuement. On comprendra que le moulin devait tout naturellement s'installer en un endroit où le vent pouvait souffler avec une certaine intensité sans rencontrer aucun obstacle bâti ou naturel.
L'existence, dès le 13e siècle, d'un moulin à vent dans ce secteur tend à appuyer l'hypothèse selon laquelle ce versant de la vallée était déjà largement défriché.
Le moulin à vent donna son nom à la porte de la ville à laquelle aboutissait le chemin de Neufvilles.
En 1770, la carte de Ferraris nous montre le "moulin (à vent) de Soignies" à l'emplacement actuellement occupé par l'immeuble à appartements "Plein Ciel". Il s'agit d'une représentation toute conventionnelle d'un moulin à vent en bois sur pivot.
Au 19e siècle, le moulin fut déplacé et installé à quelque distance de là, le long du chemin du Tour, à proximité de l'embranchement du chemin du Spinoit. On ne conserve plus aucune trace tangible de ce moulin à l'heure actuelle.

La carte de Ferraris indique la présence à proximité du moulin du chapitre d'une chapelle. Celle-ci n'a pas laissé davantage de trace que le moulin. A l'image de plusieurs autres rencontrées jusqu'ici, cette chapelle se trouvait au point de rencontre du chemin du Tour et d'un chemin important issu directement de l'une des portes de la ville.

Après la traversée du modeste vallon du Calais, le chemin du Tour retrouve un secteur de crête et coïncide dans ses grandes lignes avec l'interfluve entre la Senne d'une part (à droite du chemin) et un ruisseau qui la rejoint au hameau "del Rouge" (sur Horrues) de l'autre.
Le chemin de Neufvilles est le seul "grand chemin" venu de la ville à ne pas avoir été transformé en chaussée au 18e ou au début du 19e siècle. Ce fait tient peut-être à la maigre importance des échanges entre la région de Ath et celle de Soignies à cette époque.

Par contre, si l'on remonte aux 12e et 13e siècles, le chemin de Neufvilles représentait sans doute l'un des plus importants chemins de toute la "terre de Soignies". Il n'avait en effet pas seulement pour fonction à cette époque de joindre Soignies à Neufvilles. Il représentait également la communication la plus directe entre le centre du "domaine" des chanoines de Saint-Vincent et la vieille chaussée romaine encore largement utilisée.
Certains indices permettent de penser que le lien le plus étroit et le plus aisé entre Soignies et le sud était concrétisé jusqu'aux derniers siècles du moyen âge par cette chaussée établie vers l'an 60 de notre ère.
Ainsi s'explique l'importance ancienne du chemin de Neufvilles.

 
  
Plan intéractif
Introduction
Le Tour commence au faubourg d'Enghien
Le monnument des reliques et la descente de la chasse
Au moment de quitter la collégiale
De la Grand-Place à la Senne
Le pont batteresse
Ancienne porte d'Enghien
Le Faubourg
La cense del Baille
Première chapelle et point de départ du Tour
Autour de la "Maladrée"
Biamont
La guélenne
Le chemin Saint-Landry
La chapelle du Bon Dieu de Gembloux à la chaussée de Braine
Le Marais Tilleriaux, chapelle et panégyrique
Sentier Cuvelotte
La vallée de la Caffenière
La chapelle Neunez
La chapelle de "Jésus garotté"
Chapelle Pipi Botte
Chapelle du Perlonjour
Les saudarts del Pint'coût'
Soignies-Carrières
La paroisse de l'Immaculée-Conception
Chapelle de l'école primaire des Soeurs Franciscaines
Carrefour du Trente Juillet
Dans le secteur de la chapelle Bergeret
La chapelle Bottemanne
Le château Wincqz
Les Trois Planches
Chapelle des Carmes
Le secteur le plus bouleversé de l'itinéraire du Grand Tour
Le Nouveau Monde
Moulin et chemin de Neufvilles
Chapelle André
Chapelle Ferbus
Retour au Faubourg
   
Au 18e siècle par contre, le faubourg de Neufvilles était, et de loin, le moins développé des quatre qui cantonnaient la cité.
De ce point de vue, la carte de Ferraris permet, en les rangeant par ordre d'importance décroissante, d'établir le "classement" suivant : faubourg d'Enghien (ou Neufbourg), faubourg de Mons (rue des Carrières et rue de Mons proprement dite), faubourg de Braine et, enfin, faubourg de Neufvilles (se réduisant à quelques maisons avec jardins et vergers).

Le dernier tronçon à parcourir s'appelle simplement "chemin du Tour". Il offre les plus belles vues sur la ville dominée par la collégiale dont on ne perçoit nulle part mieux qu'ici toute l'importance par rapport au paysage urbain.
   
Le Nouveau Monde
Chapelle André
  
 
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